DUAL CL390

 

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Dual CL390                                                        08/04/2018


Il n'est pas toujours facile de susciter de la curiosité en évoquant la marque DUAL dans nos contrées.

Si cette marque est souvent citée comme référence outre Rhin, elle est, chez nous, plutôt boudée, hormis quelques rares passionnés qui bien souvent ont hérité d’un élément d’un parent ou d’un proche.

D’autres, courageux ou collectionneurs se seront laissé convaincre sur un forum. En général, ils ne le regrettent pas.

Pour rester juste, il faut également reconnaitre qu’il sera plus difficile de trouver un élément de la marque Dual dans la région d’Aquitaine qu’en Alsace de par son origine Allemande...

En ce sens, Dual nous démontre que le visuel, l’esthétisme, l’emporte souvent sur la qualité intrinsèque.

Peut être, en fonction de nos cultures et le design particulier des fabrications outre Rhin, souvent plus austère, plus robuste.


Pourtant, nombre de platines vinyles Dual sorties dans les années 70 sont excellentes en terme de qualité de fabrication et de restitution sonore, dont certaines même bien au delà de marques  plus réputées aux qualités intrinsèques souvent bien inférieures, mais dont le nom suffit pourtant à lui seul à attirer l’acheteur, peu importe le prix.

- Tu as quoi?

- Moi? Une Thorens TD160 que j’ai eu pour moins de 200 € :) 😎

- Et toi?

- Une Dual 1229 trouvé pour 40 € sur un marché aux puces 🙁

- Ah ouais, c’est pas mal


Attention, je ne critique pas la TD160 qui reste une bonne platine, mais mon avis qui n'engage que moi ( subjectivité ) est que c'est parfois un peu surfait et en deçà d'autres platines moins réputées.

Ma Dual 1229, qui fera l’objet d’un autre article, je ne la vendrait pour rien au monde.

En fait, les seules platines vinyles que je conserve et utilise pour le plaisir qu’elles me donnent à l’oreille avant tout, ce sont toutes des Dual. Et j'avoue aimer le design de certains appareils Dual.


Le monde des enceintes et des amplificateurs  est encore bien plus difficile à convaincre quand on évoque la marque Dual.


Et pourtant…


Speaking of speakers, si l’on trouve aussi bien des petites boites à chaussures grand public que du haut de gamme, quand on écoute vraiment de la musique, même certaines de ces petites boites à chaussures Dual peuvent se révéler surprenante, très musicales.

En tout cas pour les modèles sortis avant les années 80 puisque les séries suivante début des années 80, comme les CL1xxx ne m'ont absolument pas convaincu.


Les CL390, commercialisées entre 1976 et 1980 sont des enceintes haut de gamme, le sommet du triangle de la série étant tenu par les CL490 je crois.

Il fallait débourser environ 1500 Fr par pièce en 1976 pour acquérir une paire de CL390.

Soit presque 2 mois de salaire.

Les CL490 étaient, elles, vendues entre 1700 et 1800 Francs pièce à la même époque.


Mais que valent ces CL390?


Lors de mes premières écoutes, c’était difficile à dire. Peut être par préjugés, ou l’envie inconsciente de dire qu’elles n’arriveraient pas à la hauteur d’autres enceintes qui me plaisent tant par l’esthétique que par l’écoute.

En effet, ces enceintes recouvertes de vinyle noir, même si le design reste intemporel et se marie bien au contemporain, avec ces grilles métalliques autour des hauts parleurs, ce tissus "trop" fin monté sur un cadre déclipsable qui heureusement s'enlève et se change très facilement.


Peut être aussi parce que je décèle un tweeter défectueux sur la voie droite.

Il fonctionne, mais moins fort. Quand on le sait, c'est suffisant pour tout gâcher.

En le démontant, je constate qu’une petite partie de la bobine a fondu. Impossible à réparer à moins de rebobiner tout le tweeter.


Environs 3 mois plus tard, je réussi à trouver une paire de tweeter d’origine, les réputés Dual 239 068.

Une fois le tweeter remplacé, ces enceintes chantent. Il me reste à trouver le bon amplificateur qui saura driver ces CL390 au rendement faible.


Quand on y arrive, la surprise est bien là. Ces enceintes sont très équilibrée et vraiment agréables à l’oreille.

Sur des ensembles complexes, les instruments ne se mélangent pas, chacun restant à sa place.

Le médium donne de la présence aux instruments et aux voix, sans excès, le tweeter est pure et cristallin, et les basses sont relativement bien tendues et justes. Ces enceintes proposent une profondeur et une belle spatialisation qui leur permettent de s'effacer aisément, Un bel équilibre sur toute la bande passante mais également sur la précision, sans être analytique.

Des enceintes relativement polyvalentes que je suis heureux de posséder.

De ce fait, on se délectera avec tous styles de musique, du classique au jazz, en passant par le rock.



Pour conclure, si l’on remplace les condensateurs électrolytiques des filtres par des modèles plus performant, alors les CL390 révèleront de bien belles surprises en allant encore plus loin. Pour l'avoir fait sur une paire, je n'en dit pas plus en espérant un peu sadiquement vous laisser sur votre faim.

Des enceintes à entendre au moins une fois dans sa vie.


Le raccordement se fait par fiche DIN 2 broches. Certains les remplacent par des fiches bananes, je n’ai pas de débat sur ce sujet, même si je préfère respecter la conception originale.


Blues.

Caractéristiques techniques:


Puissance nominale des enceintes: 100 Watt

Puissance musicale: 130 Watt

Inpédence: 4 Ohm

Bande passante: 20 Hz à 25000 Hz

Rendement: 88 dB

Poids pour une enceinte: 16kg

Diamètre du boomer: 245mm

Diamètre du médium: 50mm

Diamètre du tweeter: 25mm

Dimension des enceintes: 330 x 590 x 250

Enceintes en bois recouvertes d'un vinyle noir

Réglage du médium et du tweeter par potentiomètre en façade