Ampli / Tuner Scott R336

 

Il est parfois intéressant de mettre en avant la conception des appareils de la marque Scott jusque fin des années 77.


Dans les séries des amplis/tuner, des amplis et des tuner,  particulièrement les séries S et R, la plupart utilisent le même châssis depuis les années 40.

Châssis double étage en aluminium ou en métal pour la série R avec une implantation des cartes électroniques rangées, soignées et bien pensées.

De plus elles sont séparées en fonction de leur rôle. Nous retrouvons ainsi une carte pour l'alimentation, une pour le tuner, une carte pour la partie préamplification, une carte pour les réglages de tonalité, et une carte pour l'amplification.


Sur beaucoup de modèles, le tuner est séparé en deux carte. La maintenance est confortable, un luxe pour des appareils dont la fiabilité est réputée.

Le R336 ne déroge pas à cette règle.  On y retrouve cet agencement propre et ordonné.

La partie ampli respecte le schéma des séries R et S. Un étage différentiel s'occupe de la compensation de la dérive de l'offset.

Le réglage du courant de repos peut être ajusté par le biais de potentiomètres soudés sur la carte: un par voie.

Pour la partie tuner un gros 4 cages surplombe l'électronique. Les engrenages sont en métal, plus sympa que le plastique.


Le Scott R336 est sorti en 1976. Il propose une puissance de 2X42 Watt.

La courbe de réponse est de 15 à 35000 Hertz avec un taux de distorsion inférieur à 0,5%.

La sensibilité du tuner est dans la moyenne avec 1,9 microV.

Ce Scott R336 est sorti au prix de 440€ en 1976. Le Smic était environ de 220€ brut .

Le coffrage en bois contreplaqué donne un aspect séduisant à cet appareil. J'apprécie beaucoup la vitre en verre et non en plexi sur le bandeau des stations et des vu-mètres.

La connectique à l'arrière est relativement complête par rapport à la concurrence.


L'écoute - la partie amplificateur


La partie la plus intéressante, finalement. Comparé au Scott 255S ou au R74S, le R336 est un peu plus froid et un poil moins dynamique, offrant une réserve d'énergie un peu moins importante que le 255S. Mais attention, cette réserve d'énergie reste confortable et cet appareil s’en sort bien. 

Le R336 offre une écoute vivante sur beaucoup de types types d'enceintes. La spatialisation est également en retrait par rapport au 255S et au R74S. Par contre le R336 s'avère être musicale.


Sur les Cabasse, j'aurais probablement adoré si je ne connaissait pas le 255 (que j'ai amélioré ;) ). Mais avec le 255, on a l'impression d'un bras de fer entre les Cabasse et l'ampli, à qui sera le plus fort. Le Scott qui apporte une puissance et une dynamique confortable sans faiblir  face aux Dinghy, et celles-ci qui se servent généreusement dans les réserves du 255S pour s'exprimer presque de façon insolentes. Il en ressort un superbe équilibre entre ces deux légendes.


Parfois, il est difficile de placer ce 336 par rapport au 255S ou au R74S dans certains cas. L'album "on every street" de Dire Straits est superbe avec l'ensemble Scott R336 / Kef Cadenza.

Hifiberry parlait de ACDC. Ma première idée a été de tester ce morceau avec le R336 drivant des Martin Gamma 310 ou encore des Philips 22RH427.

J'ai apprécié la musicalité qui ressortait de ces écoutes, le son grunch de la guitare fidèlement respectée, les basses restent flatteuses. Les médiums sont bien mis en avant, (ce qui explique que cet ampli soit à l'aise avec des DM2), et par contre, si les aigus seront doux et monteront haut sur les Martin, ils seront un peu plus agressifs sur les Philips tout en montant très haut également. Mais là encore, ça reste négligeable et c'est surtout une question de goût. Mais là encore, pour le côté pêchu et dynamique, le 255S garde la 1ère place. On se retrouve avecun appareil sympa au son américain.


Le tuner.

Le tuner est trés bon. Le rendu sonore monte haut dans les aigus et descend assez bas. Une belle image stéréo et au final une écoute agréable. Un souffle plus que négligeable quand il est là. Mieux que le R74S avec son 3 cages. A l'inverse, la sensibilité du R74S est plus importante et il capte bien mieux les stations (1 micro volt en sensibilité). L'idéal serait d'avoir le tuner du R336 et les parties préampli et ampli du R74S ensemble...Ne reste plus qu'à chercher un R77S ;) Mais doit-on faire le choix de la sensibilité ou de la qualité de restitution lors de l'achat d'un tuner?

Le Scott R336 me fait penser au receiver Akai 1135L par sa proposition sonore proche pour la partie ampli, mais avec une dynamique semblant plus importante pour le coup.

Le R336 est un superbe ampli. On cherche presque au détail les différences, alors que le plaisir est là. Le R336, conformément à la tradition de la marque est un appareil possédant un des meilleurs rapport qualité/prix à l'époque. Il s'accommode de la plupart des enceintes existant sur le marché en révélant souvent d'agréables surprises. Un seul regret, finalement, les touches en plastique noir qui viennent jurer avec les superbes boutons en aluminium.

J'ai osé la comparaison avec le 255 que je considère comme un ampli d'exception, avec le R74S qui s'en approche fortement. Evidemment, le R336, du moins le modèle que j'ai reste derrière. Mais il apporte son lot de surprises et sa polyvalence et sa musicalité en font un appareil vraiment intéressant.

Blues.




 

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