Enceintes JBL Décade l16

 
 

Enceintes JBL Décade L16                                (22 Janvier 2015)

La renommée de James B. Lansing Sound semblerait avoir gravé sa réputation avec la série Décade composée des L16, L26 et L36.

L’enceinte JBL Décade L26 est la plus recherchée des 3 dans le monde de la Hi-Fi pour ses qualités appréciées. Elle semblerait corriger les défauts de sa petite et de sa grande soeur.


La JBL Décade L16 est l’entrée de gamme de la série. Certains la considèrent comme l’enceinte «économique».


Commençons par remettre en état cette petite enceinte avant de pouvoir en parler, et surtout, l’écouter. Suspensions et boiseries ont soufferts.

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Remplacement des suspensions


Sur ce modèle, les suspensions n’existent plus. On en trouve quelques morceaux à l’intérieur de l’enceinte, mais il n’existe plus aucun lien entre la membrane du large bande 116A et le saladier. Le divorce est sans appel.

La première étape sera de nettoyer le superbe saladier en aluminium et la membrane.

Ce qu’il nous faut: un cutter, de l'acétone, éventuellement un tampon jex pour nettoyer le saladier, et beaucoup de délicatesse afin de ne pas abîmer la membrane. Il faudra éliminer toute trace de suspension et de l’ancienne colle.


Voici le haut parleur, une fois nettoyé.

La membrane, débarrassée de toute trace de colle.

Sur ce modèle, la suspension vient se coller à l’arrière de la membrane, ce qui rend les choses plus compliquées.

Certains conseillent de mettre la nouvelle suspension devant, puisque c’est un côté propre et qu’il n’y a aucune trace de colle.

Je ne suis pas pour. J’imagine que si les ingénieurs ont mis la suspension derrière, c’est pour une raison. N’étant pas ingé, je n’ai pas les arguments pour me permettre de faire autrement.

De plus, si la face avant est propre de toute trace de colle, j’imagine qu’après 40 ans, les poussières et divers graisses, voir de la nicotine, sont venu prendre possession du territoire.

Plus difficile à enlever qu’une colle qui par définition assurait une étanchéité, et donc une «propreté» plus convaincante.

J’ai donc pris soin de bien nettoyer l’arrière de la membrane afin de pouvoir remettre la suspension comme à l’origine.

Par contre, le collage à l’arrière de la membrane, puis sur le saladier étant plus compliqué. En effet, arriver à encoller les 2 surfaces qui seront en contact sans qu’elles se touchent pendant 10 à 15 minutes le temps que la colle prenne et que les solvants s’évaporent est loin d’être évident. J’ai donc choisi de décoller le cache poussière afin de centrer le noyau dans les règles de l’art.


Etape très importante. Si la bobine n’est pas correctement centrée dans l’entrefer, elle va frotter contre les parois et le vernis isolant de la bobine risque de disparaitre. Et là, c’est le court-circuit et la mort définitive de votre haut parleur.

Travail encore plus délicat, puisqu’il s’agit de couper la colle au cutter sans abîmer ni le cache poussière, ni la membrane si on veut récupérer le cache poussière.

On se fait quelques expressos, mais café filtre interdit sous peine de ne plus contrôler ses nerfs.


J’ai d’abord collé la suspension sur la membrane avant d’enlever le cache noyau, pensant au départ pouvoir centrer l’enceinte à la main, comme j’ai l’habitude de le faire.

Puis, j’ai démonté le cache poussière.

J’ai pu voir qu’il avait déjà été décollé, d’après les traces sur le pourtour.


Une fois le cache enlevé, on va simplement mettre des cales en papier tout autour entre la bobine et l’entrefer de façon à centrer la bobine.

Encollage de la suspension sur la membrane. Ici, de la colle à bois est un bon choix.

Pour coller la suspension derrière la membrane, j’ai utilisé des cales en carton disposées à l’arrière de la membrane, et une assiette qui épouse parfaitement la membrane pour avoir une pression des deux côtés sur tout le pourtour. Séchage 24 heures.

Décollage du cache poussière et calage / centrage de la bobine.

Une fois fait, encollage de la suspension sur le saladier.

Pour cette étape, je choisi de la colle néophrène. Pourquoi ce choix?

J’ai essayé d’utiliser de la colle à bois pour assembler un morceau de plastique sur une pièce en aluminium, avec un séchage de 24 heures, et la pièce s’est décollée simplement en tirant avec les doigts.

Le saladier étant en aluminium, je n’ai pas hésité à mettre des poids. Toujours une assiette qui elle aussi épouse parfaitement le saladier (bien utile de garder une assiette dés que l’on change son service), ajout de quelques poids et séchage pendant 24 heures.

Nous voici avec un haut parleur refait à neuf.

Il nous reste encore à recoller le cache poussière et les baskets. A nouveau un séchage de 24 heures. Je préfère prendre le temps de faire chaque chose les unes après les autres dans ce cas là, plutôt que de risque de devoir tout recommencer.

Sans parler du plaisir d’avoir un haut parleur refait comme à l’origine. Petite astuce, on peut mélanger un peu d’encre de chine pour avoir le liseret noir autour du cache poussière.

Une fois les haut parleurs refait,  on s’attaque aux boiseries. Ponçage léger pour ne pas entamer le plaquage, et ici, utilisation d’huile de lin.

Le travail de rénovation est terminé. Après un rodage, des haut parleurs, nous allons pouvoir parler de ces enceintes.

La JBL Décade L16 est une enceinte composée d’un large bande et d’un tweeter, le tout géré par un filtre de premier ordre.

Le large bande 116A est un superbe haut parleur de 21cm de type Alnico, avec un saladier en aluminium.

Le tweeter LE25-2 qui équipe également les L26 est un haut parleur de 5 cm.

Le filtre, composé d’une self, d’un condensateur et d’un magnifique potentiomètre à bobine réglable à l’arrière, au niveau du bornier de raccordement.

Tout ce petit monde vient prendre place dans une enceinte en bois plaqué chêne.

La JBL L26 est l’entrée de gamme. Le premier défaut vient du bornier ridiculement petit qui limite l’utilisation de câbles à de petites sections.

De plus, le raccordement n’est pas des plus  faciles.

Le potentiomètre permet, lui, d’augmenter ou d’atténuer les aigus.

L’écoute.


La JBL Décade L16 est une enceinte orientée rock, le gros son, la puissance, et elle le fait bien.

Pour une enceinte à faible rendement, l’expression est bien là. Un bel équilibre d’ailleurs entre expression et profondeur.

Ecouter ACDC, Johnny LANG, Satriani, Métallica sur ces enceintes est un plaisir.

Mais elle n’est pas parfaite. Large bande oblige, les graves, s’ils sont présents, ne descendent pas aussi bas qu’on le souhaiterait. Et même si c’est une petite enceinte, d’autres, plus petites, font bien mieux. Mais l’impression de gros son (pour une enceinte de 35 Watt) reste présente.



Les aigus sont bien mis en avant, et il faudra jouer sur le potentiomètre pour les diminuer.

Enfin, le manque de détails est évident, même s’il n’est pas gênant.

La JBL L19 qui remplacera la L16 corrigera ces défauts en étant plus analytique.

De même, on pourra s’amuser à refaire le filtre de deuxième ordre des L19 pour avoir des L16 qui s’en rapprochent d’avantage encore, les tweeters étant les mêmes et les large bandes assez proches.


L’enceinte JBL L16 est recherchée et la côte de l’occasion explose exagérément. Surtout pour le haut parleur 116A.

Le Haut parleur 116A ne vaut pas les prix exorbitants que l’on trouve de nos jours. Mais la série a ses adeptes, le son «JBL», et pour ceux qui aiment le rock et le gros son, cette enceinte sera un bon choix pour sonoriser une petite pièce, puisque sa puissance ne dépasse pas 35 watt.

Il faudra également trouver l’amplificateur qui saura maitriser ces petites prétentieuses pour leur donner un petit coup de pouce sympa, mais pas inoubliable.


Caractéristiques:


Impédance: 8 Ohm

Fréquence de coupure: 2500 Hz

Rendement: 88 dB

Puissance réelle: 35 Watt

Système bass-reflex 2 voies

Dimensions: 270 x 490 x 260 mm

Poids: 13 kg


Quelques photos avec un Dual CV40 que j’ai oublié de dépoussiérer. Bravo le photographe!

Un article intéressant sur la rénovation des JBL décade L26 sur le site suivant:

http://www.stef.free.fr/hifi/pages/JBLdecadeL26.html